Re: A TOUT FAIRE

[Edith]

Lac-Mégantic | Un an
Une résidence pour aînés désertée
Les personnes âgées ont été relocalisées lors de l’explosion, mais n’ont jamais pu revenir
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Nicolas Lachance

Publié le: jeudi 03 juillet 2014,




Le propriétaire d’une résidence pour personnes âgées de Lac-Mégantic a perdu ses 17 clients à la suite de la tragédie, et ce, même si elle n’a jamais passé au feu et qu’elle n’est pas située dans la zone rouge

[Edith]

Enquêtes

Lac-Mégantic | Un an
Les employés de la MMA doutaient du règlement de la compagnie
Michel Morin
Michel Morin

Publié le: jeudi 03 juillet 2014,



Le soir du drame, seulement 7 freins à main avaient été appliqués par le conducteur, soit à peine deux de moins que ce que recommandait la compagnie ferroviaire MMA.


es conducteurs de train de la MMA se méfiaient des consignes de sécurité et appliquaient plus de freins à main que ce qui était prévu dans les «Instructions générales spéciales» de la MMA approuvées par Transport Canada.

Ces nouvelles informations sont contenues dans les mandats de perquisition de la Sûreté du Québec qui ont été dévoilés en partie par notre Bureau d’enquête, il y a deux semaines.

«Il faut comprendre que plusieurs agents de la MMA étaient issus de compagnies telles que le CN et le CP. Ils agissaient plus ou moins par instinct et par conscience professionnelle et donc au-delà de la réglementation», explique Jacque Vandersleyen, consultant en transport ferroviaire.

Nombre de freins

En fait, le contenu des mandats de la SQ révèle non seulement le peu de confiance des employés quant aux «instructions» approuvées par Transport Canada, mais aussi une confusion dans le nombre de freins à appliquer pour un convoi de 72 wagons-citernes stationné dans l’une des pentes les plus prononcées de l’est du Canada.

«Pour un convoi de 73 wagons de pétrole, j’aurais mis 15 freins à main sur les wagons, plus ceux sur les locomotives» a déclaré Simon Desjardins aux enquêteurs de la SQ.

Par contre, Daniel Aubé directeur de l’entretien, réduisait ce nombre de freins à 10 sur des wagons en plus que «ceux appliqués sur les cinq locomotives », donc 15 freins à main au total plutôt que 20 comme dans le témoignage précédent.

Quant au chef de train François Tetreault, «12 à 13 freins» auraient suffi. Enfin, Éric Cadieux, directeur de l’entretien, mettait 10 freins en plus de ceux sur les locomotives.

Les freins à main appliqués sur les locomotives ont une force de freinage inférieure à celle des wagons qui freinent sur quatre essieux.

«La MMA exigeait 11 %, soit 9 wagons. Le soir du drame, compte tenu des caractéristiques dues aux engins de traction, à peine 2 % étaient immobilisés par des freins à main. Par comparaison, le CP et le CN appliquent une force de freinage de l’ordre de 23 %» explique encore Jacque Vandersleyen.

Les mandats de perquisition ont révélé que le conducteur du train, Tom Harding, n’avait appliqué que 7 freins à main, dont deux sur des wagons accompagnant le convoi, et 5 sur les locomotives. Aucun frein à main n’avait été appliqué sur les 72 wagons-citernes.

Les instructions de la MMA permettaient d’inclure les locomotives pour le calcul du nombre de freins à appliquer.

Le soir du drame, la voie d’évitement n’était pas libre pour garer le convoi de 72 wagons-citernes. Selon Éric Cadieux, «la majorité du temps la voie d’évitement n’était pas disponible». Elle servait depuis environ un an et demi de «garage» pour d’autres wagons.

[Edith]

Dossiers JdeM | Explosion Lac-Mégantic

Lac-Mégantic | Un an
« Encore beaucoup de souffrance »
Des cérémonies commémoratives à l’image de la population toujours endeuillée
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Nicolas Lachance

Publié le: vendredi 04 juillet 2014



Mgr Luc Cyr, du diocèse de Sherbrooke, et l’abbé Steve Lemay présideront la cérémonie religieuse dimanche.


Alors que commencent les deux journées de commémorations de la tragédie de Lac-Mégantic, l’abbé Steve Lemay mentionne qu’il est difficile de se remémorer «quelque chose qui n’appartient pas au passé».

Il y a un an, l’abbé Lemay avait les larmes aux yeux. C’était au lendemain du tragique déraillement qui a tué 47 personnes de sa paroisse. Aujourd’hui, le sourire est réapparu, mais la douleur est toujours présente.

«Pour nous, la tragédie n’est pas terminée», a laissé tomber l’homme d’Église. «Ça s’améliore, mais en même temps, il y a encore beaucoup de souffrance et de deuil».

Depuis plusieurs semaines, la municipalité et la paroisse œuvrent pour offrir à la population de Mégantic une cérémonie à son image. «Il y a de belles choses qui se passent aussi et c’est ça que je vais essayer de dire», explique-t-il, signalant qu’il ne tombera pas dans la jovialité, admettant ainsi que la détresse est encore bien présente. «Il ne faut pas nier que des choses ne vont pas bien… Mais, il y a aussi beaucoup de choses qui vont mieux et qu’on va souligner à la messe du réconfort.»

Besoin de paix

La cérémonie de dimanche servira à demander la paix, explique l’abbé, mais aussi à remercier les gens qui ont aidé les Méganticois.

«Ça demande de l’humilité, parce qu’ici on était habitué de s’arranger avec nos affaires, rappelle Steve Lemay. Toutefois, seul, on n’y arrive pas.»

Malgré tout, plusieurs citoyens ont décidé de quitter Mégantic durant le weekend commémoratif. «Il y a des gens qui choisissent de ne pas venir et c’est correct», indique-t-il.

Reste qu’une majorité des familles des victimes seront présentes, totalisant environ 400 proches endeuillés. «Les familles, elles ne sont pas exigeantes. En fait, elles expriment leur reconnaissance, et ce, même si nous, on veut en faire plus», souligne l’abbé.

Population impliquée

Aujourd’hui, des activités auront lieu pour les Méganticois afin de souligner la tragédie. C’est un comité regroupant des personnes de tous les horizons qui ont planifié l’horaire du weekend. Un moment qui sera à l’image des familles de la région.

«Il y a des citoyens, des membres des familles endeuillées qui étaient présents durant le processus», soutient Karine Dubé, des communications de la Ville de Lac-Mégantic. «On veut se tourner vers la vie, en mettant de l’avant les enfants.»

[Edith]

Enquêtes | Transports

Lac Mégantic | Un an
Toujours plus de pétrole sur les rails du Québec
Hugo Joncas
Hugo Joncas

Publié le: vendredi 04 juillet 2014




La tragédie de Lac-Mégantic est loin d’avoir ralenti le transport de pétrole par rail au Québec. Les raffineries Ultramar et Suncor ont fait passer de 0 à 90 000 barils par jour leurs importations de brut de l’Ouest, qui traversent les villes de Montréal, Saint-Hyacinthe, Drummondville et Lévis.

[Edith]

LAC-MÉGANTIC | Un an
La dernière nuit du Musi-Café
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Nicolas Lachance

Publié le: vendredi 04 juillet 2014,




Dans la nuit du 6 juillet 2013, le Musi-Café situé à Lac-Mégantic est devenu l’emblème de la pire tragédie de l’histoire du Québec, alors que déraillait le train infernal. Quelques heures avant d’être détruit et d’emporter des dizaines de personnes, le bonheur y régnait. Le Journal vous raconte.

[Edith]

Lac-Mégantic
Lac-Mégantic : le temps des bilans
Agence QMI

Publié le: vendredi 04 juillet 2014




La mairesse de Lac-Mégantic, Colette Roy-Laroche.


LAC-MÉGANTIC – Près d’un an après la tragédie de Lac-Mégantic, l’heure était au bilan dans la localité estrienne, vendredi, exercice auquel se sont livrés la mairesse Colette Roy-Laroche et le ministre de la Santé, Gaétan Barrette.

«Quand je vois les images des premières heures de la tragédie ou les images de la reconstruction, j’ai encore l’impression que c’est irréel, a indiqué Mme Roy-Laroche, dans un point de presse en matinée. Faire le bilan aujourd’hui n’est pas une mince tâche.»

Le train fou qui a traversé la communauté de Lac-Mégantic lors de cette nuit fatidique a marqué à tout jamais la région. «C’est une épreuve très difficile à digérer et l’expression qui me revient toujours en tête, c’est “c’est du jamais vu”, tant dans l’ampleur de la catastrophe, que la taille des défis que nous rencontrons», a poursuivi la mairesse.

Lourdes conséquences

«Le bilan est sidérant: 47 morts, 40 bâtiments détruits, la perte d’une centaine de logements, 2000 personnes évacuées temporairement, de nombreux emplois perdus et certains dommages sont encore difficiles à quantifier», a rappelé Colette Roy-Laroche.

En plus des pertes humaines et matérielles, la mairesse a souligné les importants dégâts environnementaux générés par le déversement de litres de pétrole dans le lac et la rivière. «Les bâtiments épargnés étaient sur des sols contaminés aux hydrocarbures.»

«Garder le cap»

Malgré l’envergure de la catastrophe et la complexité des enjeux, elle a rappelé l’importance pour la communauté méganticoise de «garder le cap, garder confiance, maintenir la solidarité et être en action».

«On ne sait pas ce que l’an 2 nous réserve, mais les commémorations sont une étape importante pour faire la paix et je crois qu’après cette étape, nous pourrons continuer plus rapidement», a observé Mme Roy-Laroche.

Toute la fin de semaine sera chargée d'émotions : de nombreuses cérémonies commémoratives se dérouleront sous le signe de la sobriété. Un geste symbolique sera posé dimanche, à l'église Sainte-Agnès, a précisé la mairesse.

Un soutien maintenu

Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a quant à lui réitéré la volonté du gouvernement de soutenir les Méganticois.

«On a l'intention de rester le temps qu'il le faut, avec les budgets qu'il faut», a-t-il déclaré, lors d'un point de presse.

«Il y a des budgets qui ont été octroyés au cours des derniers mois et qui ne sont pas tous encore dépensés, a-t-il précisé. Ces budgets vont rester jusqu'à concurrence des besoins qui vont être exprimés et, par la suite, s'il y a encore des besoins, il va y avoir des budgets supplémentaires qui seront octroyés en fonction des balises qui seront établies.»

«On a la ferme intention de continuer à faire en sorte que les services puissent être octroyés à la population de Lac-Mégantic», a ajouté le ministre.

M. Barrette a aussi souligné l’efficacité du réseau de la santé et des services sociaux, qui s’est mobilisé rapidement à la suite de la tragédie.

«On n'a pas avancé»

Raymond Lafontaine a perdu trois proches dans la tragédie du 6 juillet 2013. Un an plus tard, l’entrepreneur méganticois estime que la communauté est toujours aussi endeuillée.

«Je pense que nous n'avons pas avancé, a-t-il confié à TVA Nouvelles. Moi, je n'ai pas avancé psychologiquement.»

«On avait de grandes peines, on a beaucoup pleuré, a-t-il raconté. Un an plus tard, on réalise l'ampleur de cet accident. Aujourd'hui, je crois que nous, qui l'avons vécu de l'intérieur, nous sommes pires que nous étions l'an dernier.»

«L'aide psychologique, c'était pour les gens qui n'en avaient pas besoin, a poursuivi M. Lafontaine. Moi-même, je ne suis pas allé en chercher. Quand t'es trop frappé, tu ne cours plus après l'aide, tu t'isoles et tu t'organises par toi-même. On essaie de passer à travers ça.»

Concernant le processus judiciaire en cours, M. Lafontaine n'entretient aucun espoir. «C'est une pièce montée. Le gouvernement Harper et Denis Lebel sont les vrais coupables, ils n'ont pas respecté les lois qu'ils avaient faites. S'il y avait eu deux chauffeurs dans le train, ça ne serait pas arrivé. Quand tu représentes le peuple, tu dois assumer tes responsabilités», a conclu avec amertume l’entrepreneur méganticois.

[Edith]

Lac-Mégantic
Deux jours de commémoration pour les citoyens
Agence QMI

Publié le: vendredi 04 juillet 2014,



Le site de la tragédie de Lac-Mégantic, un an plus tard.

Un an après la tragédie qui a secoué la petite communauté de Lac-Mégantic, près d’une vingtaine d’activités commémoratives auront lieu dans la municipalité, samedi et dimanche, afin d’aider les citoyens à tourner la page sur ce triste événement.

«Les intentions du comité Commémoration sont d’être dans le présent et de se tourner vers l’avenir, a expliqué Katy Cloutier du comité Commémoration 6 juillet dans une vidéo mise en ligne sur le site de la Ville de Lac-Mégantic. Ainsi, on a choisi quatre éléments de la nature souillés l’an dernier et on veut les symboliser. On parle du ciel, de l’air, de l’eau et de la terre où il y aura des activités de commémoration reliées à chacun de ces éléments.»

Le coup d’envoi des cérémonies sera donné samedi, vers midi, lors d’un événement familial au cours duquel 4000 touladis seront ensemencés dans les eaux du lac Mégantic, où une importante quantité de pétrole s’était déversée. Pour représenter la terre qui a été brûlée, les gens seront ensuite conviés, vers 14 h, à planter des fleurs dans le Jardin du 6 juillet, établi près du Centre sportif de Mégantic. Cette activité sera suivie par une envolée de 250 papillons afin de symboliser la vie qui reprend aussi dans l’air qui avait été pollué à la suite du drame.

Au cours de la soirée, une veillée de prières sera organisée et un mémorial sera conçu à l’église Sainte-Agnès, en prévision de la messe réconfort qui doit avoir lieu à minuit.

À 1 h 14, à l’heure même où le train a déraillé au centre-ville de Lac-Mégantic une année auparavant, une minute de silence sera observée pour permettre aux gens de se recueillir. Par la suite, les citoyens seront libres de marcher toute la nuit sur le parcours «La Marche du vent», inauguré plus tôt dans la journée, en portant sur eux des étoiles lumineuses afin d’évoquer le ciel qui éclaire la route de la population de la municipalité.

Dimanche, vers 11 h, les familles des victimes, des dignitaires et la population assisteront à une deuxième messe commémorative à l’église Sainte-Agnès, devant laquelle un monument commémoratif sera dévoilé quelques instants après. En plus d’une marche de l’espoir, une remise de «baguettes étoiles» aux enfants également prévue dans le courant de la journée.

Les activités de commémoration se termineront vers 19 h par un concert gratuit du chanteur Bobby Bazini à l’aréna du Centre sportif Mégantic.

Les autres municipalités solidaires

Au même moment où la population de Lac-Mégantic se recueillera, les autres municipalités du Québec ont été incitées, par l’entremise de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), à démontrer leur soutien aux Méganticois en mettant leur drapeau en berne, du vendredi 4 juillet, à midi, au lundi 7 juillet à la même heure.

Les villes sont aussi invitées à observer une minute de silence à 12 h 15, dimanche, alors que les Méganticois feront de même lors du dévoilement du monument commémoratif.

[Edith]

Actualité | Société

Lac-Mégantic
Les entreprises ont-elles appris de la tragédie?

Mylène Péthel / Agence QMI

Publié le: samedi 05 juillet 2014,



La tragédie de Lac-Mégantic a mis en lumière la difficulté de certaines entreprises à concrétiser leur discours de responsabilité sociale en actions concrètes. Un an plus tard, force est de constater que la situation a bien peu évolué.

«Je n’ai pas senti beaucoup d’améliorations dans la dernière année, au contraire même, a indiqué Ève-Lyne Couturier, chercheure à l’Institut de rechercher et d’information socio-économique. La dynamique reste la même: les entreprises plaident pour davantage d’autorégulation, et souhaitent par-dessus tout qu’on leur accorde notre confiance.»

Ces observations sont partagées par Allison Marchildon, professeure adjointe et responsable des programmes en éthique appliquée à l’Université de Sherbrooke. «On voudrait toujours que ces tragédies servent à faire avancer les politiques, mais malheureusement, ça ne va jamais aussi loin qu’on le voudrait», a-t-elle noté.

L’analyse coût-bénéfice des mesures de responsabilité sociale amène certaines entreprises à préférer vivre avec certains risques, plutôt que de s’en prémunir. «On a voulu que les compagnies ferroviaires soit couvertes par de meilleures polices d’assurance. Je n’ai rien contre ça, mais la responsabilité sociale doit également être prospective», a mentionné Mme Marchildon.

Que les entreprises fautives paient pour les dommages causés est nécessaire, mais il faut plutôt minimiser les risques selon les deux expertes consultées. Et assurer le suivi des normes via des dispositifs de surveillance et de contrôle.

Opération de relations publiques

L’autorégulation fait en sorte que c’est l’industrie qui doit s’autodiscipliner, plutôt que d’être soumise à un encadrement réglementaire strict. Pour que ça fonctionne, les entreprises doivent être à la hauteur des ambitions de la société. Elles ont tout à gagner à se montrer plus responsables socialement et engagées dans le développement durable.

L’équipe d’Allison Marchildon a scruté les rapports de responsabilité sociale des grandes entreprises du secteur ferroviaire. Dans chacun, on indique que la sécurité est la priorité de tous les instants. Mais en regardant les statistiques, en constatant que des accidents ont toujours lieu, elle ne peut s’empêcher d’être sceptique.

Elle craint que ces beaux discours donnent confiance au gouvernement, et qu’ils deviennent un outil de lobby pour alléger les réglementations. «Le risque, c’est que la majorité des entreprises ne mettront pas en place de réelles actions, mais qu’elles profiteront tout de même de la déréglementation», a-t-elle dit.

Ève-Lyne Couturier doute que cette tragédie entraîne des changements majeurs. «Les discussions se font souvent à portes closes, entre des élus et des lobbys. Ce n’est pas la meilleure façon de mettre des règles en place. Nous avons besoin d’une solution globale, et il ne faut surtout pas attendre après les entreprises», a-t-elle ajouté.

[Edith]

Actualité | Société

Lac-Mégantic
La reconstruction du salon funéraire presque terminée
Agence QMI

Publié le: samedi 05 juillet 2014,



LAC-MÉGANTIC - L'une des bâtisses du Centre Funéraire Jacques et fils, qui abritait le salon funéraire et le columbarium qui contenait plus de 200 urnes, a été détruite le 6 juillet 2013 lors de la tragédie de Lac-Mégantic.

La reconstruction du salon funéraire tire à sa fin. Les îlots sont tous vides, sauf deux. Les urnes de deux bons amis d'enfance, deux grands sportifs, Maxime Dubois, 27 ans, et Mathieu Pelletier, 29 ans, ont été placées une à côté de l'autre.

«J'ai hâte que toutes les urnes soient replacées ici et que les gens puissent revenir voir leurs proches», confie François Jacques, propriétaire de la maison funéraire.

François est né et a grandi à Lac-Mégantic. Sur les 47 victimes qui ont péri dans le drame de Lac-Mégantic, il a préparé les obsèques de 25 d'entre elles. Évidemment, François Jacques connaissait toutes les personnes qui ont perdu la vie le 6 juillet 2013.

«C'est la cérémonie qui marque un point de départ pour la reconstruction, d'un certain sens, de sa personne», explique-t-il.

François Jacques est l'un des premiers commerçants à s'être lancé dans la reconstruction de son entreprise, malgré l'horreur vécue il y a un an. Malgré, aussi, la perte de sa femme, la mère de son enfant, en janvier dernier, d'un virulent cancer.

«On doit être fait pour prendre ce qu'on a à prendre. On est pris dans une situation ici, qui est au-delà du normal. On est dans un monde irréel depuis un an», ajoute le propriétaire du Centre Funéraire Jacques et fils.

François appréhende l'heure fatidique, celle où il y aura bientôt un an, à la minute près, un train fou a changé à jamais le visage de toute une communauté.

François Jacques pense refaire exactement les mêmes actions que l'année d'avant. «Je pense qu'il faudrait que je le fasse pour finaliser, mettre un point final à cette histoire-là», croit le Méganticois.

L'homme d'affaires sait très bien qu'il faudra du temps, des années avant que les choses se replacent franchement à Lac-Mégantic. Mais il s'accroche et veut bien y croire.

«On avance puis on avance. Des fois, on avance plus lentement qu'on voudrait, mais il faut toujours avancer. Il faut jamais reculer», affirme François Jacques, à l'aube de ce triste premier anniversaire que souligne Lac-Mégantic

[Edith]

Lac-Mégantic | Un an après
Un an après: commémoration et recueillement



Publié le: samedi 05 juillet 2014,



LAC-MÉGANTIC – Il y aura un an ce dimanche la communauté de Lac-Mégantic était dévastée par la terrible tragédie qui a coûté la vie à 47 de ses membres.

Pour marquer cette première année écoulée depuis le drame, les résidents sont invités à participer au programme commémoratif qui leur est offert et qui est divisé en deux volets: un programme de recueillement et un programme familial.

«L'année passée, il y avait un sentiment d'exclusion. Il y a encore une clôture, vous l'apercevez derrière moi. L'année passée, les gens se sentaient exclus de ce qui se passait. On a décidé d'inclure les citoyens pour qu'ils puissent participer pour qu'ils se sentent unis. La symbolique de la vie est très importante dans cette commémoration, a précisé Kathy Cloutier, une des responsables de la programmation de Lac-Mégantic.

Samedi, l'église Sainte-Agnès doit ouvrir ses portes dès 16 h pour permettre à la population de se recueillir. Une messe réconfort sera célébrée vers 23 h qui marquera la nuit de la commémoration.
Les citoyens sont invités par ailleurs à la marche silencieuse dans les rues de la municipalité.

Des rêves envolés

Les victimes de la pire tragédie ferroviaire en Amérique du Nord avaient toutes des rêves et des objectifs. Une amie de Geneviève Breton, qui voulait devenir chanteuse, se souvient des derniers moments vécus. «On se souvient où on était et avec qui on était et qu'est qu'on se disait», a expliqué Stéphanie Girardeau.

Elle admet que les prochaines heures seront difficiles à vivre. «Il n'y a pas une seule journée que je ne l'écoute pas. Parfois, il m'arrivait de mettre l'album de côté, mais je le remettais dans mon lecteur quelques jours plus tard parce que c'est de réentendre sa voix. Ça fait encore mal», a-t-elle ajouté.

Pour le propriétaire du salon funéraire Jacques et fils, c'est un autre moment difficile à vivre. Durement éprouvé par la tragédie, il a préparé les funérailles de 25 des 47 victimes de la tragédie du 6 juillet 2013.

«Refaire les mêmes actions que j'ai faites dans ma journée et pendant la nuit. Il faudrait que je refasse ces activités pour mettre un point final à cette histoire», a dit François Jacques, ému.

[Edith]

Lac-Mégantic | Vu du ciel
Vu du ciel, la désolation règne encore un an plus tard
Un photographe aérien a constaté le vide qui règne sur le lieu de drame
Baptiste Zapirain

Publié le: samedi 05 juillet 2014



Un an après la tragédie de Lac-Mégantic, le coup d’œil vu des airs demeure apocalyptique.




Un an après la catastrophe, le photographe aérien qui avait immortalisé Lac-Mégantic depuis son hélicoptère est retourné sur le lieu du drame et il se dit choqué par la désolation qui y règne et par l’absence du moindre élément commémoratif.

«Le mot qui m’est venu à l’esprit, c’est “désolation”.» Le photographe Yves Tremblay a du mal à décrire le lieu de la catastrophe, au centre-ville de Lac-Mégantic, qu’il est retourné survoler en hélicoptère vendredi.

«Il n’y a rien. L’an passé, le feu, les explosions avaient tout rasé. Là, les excavatrices ont simplement achevé le travail. Rien n’a changé», décrit-il.

«On dirait une carrière de sable et de terre. Il faudrait un petit mémorial, une flamme. Du haut du ciel, c’est frappant. Il y a un manque de leadership de n’importe quel palier du gouvernement pour faire quelque chose.»

Les quatre bâtiments carrés qui forment le nouveau centre-ville «font très contrastés».

Yves Tremblay a aussi remarqué les énormes piles de sols contaminés par le pétrole, stockés et traités depuis un an à environ un kilomètre de la ville.

Cancer

«Je n’étais pas retourné voler au-dessus de Lac-Mégantic depuis le 6 juillet dernier», ajoute le photographe. «J’avais l’impression de retourner voir une femme que je trouvais très belle et en santé, mais qui a maintenant perdu ses beaux cheveux à la suite d’un cancer. Elle reste forte et courageuse, elle saura se relever et nous continuerons de l’aimer.»

[Edith]

Dossiers JdeM | Explosion Lac-Mégantic

Cérémonie de nuit à Lac-Mégantic
«Nos mains se sont mises à l'œuvre»
Une nuit émouvante
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Nicolas Lachance

Publié le: dimanche 06 juillet 2014,



LAC- MÉGANTIC
Dans un discours poignant et digne, la mairesse Colette Roy-Laroche s'est adressée directement à sa population la nuit dernière, leur demandant d'embrasser l'avenir et de tendre les mains vers l'avant.

Un an après le tragique déraillement de train qui a tué 47 âmes de la communauté de Lac-Mégantic, en plus de défigurer le centre-ville, la mairesse s'est tenu debout devant les siens, leur adressant un message fort.

Devant elle, des centaines de citoyens attentifs, fragiles et peinés, avaient pris place dans l'Église Saint-Agnès, «la maison familiale», comme le dit souvent l'abbé Steve Lemay. Près de l'autel se trouvaient les portraits des victimes disparues lors de l'explosion.

Chaudement applaudie, Mme Roy-Laroche, portant un veston vert, aux couleurs de l'espoir, a laissé couler les mots sous le thème des mains.

«Il y a 365 jours, nous avons vécu et nous avons posé un geste instinctif : celui de mettre nos mains devant nos yeux, pour nous protéger, pour ne pas voir, pour cacher notre peur, pour essuyer nos larmes. Pendant quelques minutes, nous avons essayé de croire que ce qui nous arrivait était plutôt un cauchemar. Lorsque nous avons retiré nos mains, l'horreur était toujours là et le pire était à venir», a relaté la dame de granit. «C'est alors que les mains, nos mains, se sont mises à l'œuvre».

Aller de l'avant

Après avoir remémoré les difficiles moments qui ont suivi les premiers jours de la catastrophe, saluant le travail des pompiers, des policiers, les premiers répondants et les bénévoles, elle a mentionné le travail important de tous les citoyens.

«Les citoyens ont donné un coup de main à leurs concitoyens qui avait besoin d'aide. Plusieurs d'entre nous, avons posé la main sur l'épaule d'une personne qui avait besoin d'être réconfortée. (…) Des centaines de mains se sont déployées.»

Mais le pire était bel et bien arrivé. 47 personnes sont mortes cette nuit-là.

Un an après, la mairesse avait néanmoins un message d'espoir. «Tournons une page de notre histoire, non pas pour oublier, mais pour mieux regarder vers l'avenir», a-t-elle souhaité.

Puis, elle a tenu à remercier tout le Québec pour l'aide apportée à sa population. «Nous sommes 365 jours plus tard et il y a nécessité de le redire, merci», a affirmé Mme Roy-Laroche.

Et finalement, elle a cité une phrase marquante des Misérables de Victor Hugo, afin de se tourner vers l'avenir : «même la nuit la plus sombre prendra fin et le soleil se lèvera».

Cérémonie religieuse

Ensuite, c'est à une cérémonie religieuse axée sur l'avenir, le partage et la solidarité qu'ont eu droit les familles endeuillées lors de la «messe réconfort», célébrée par l'abbé Steve Lemay.

La communauté de Lac-Mégantic s'est réunie au centre-ville pour une vigie nocturne à la mémoire des victimes de la tragédie de Lac-Mégantic, disparues au même moment, l'an dernier, lorsqu'un train a explosé durant la splendide soirée du 6 juillet 2013.

Lorsqu'il a pris la parole pour s'adresser directement au Méganticois, l'abbé Lemay a fait le point sur tout le chemin parcouru depuis ce triste événement qui a complètement changé le parcours de leur vie.

«Tout en marchant, nous avons partagé les uns avec les autres nos peines, nos souffrances. Nous l'avons fait à plusieurs reprises (…) Les nombreux gestes de partage ont été des occasions de goûter au triomphe de la vie et de l'amour», signalant l'importance, malgré les déchirements, de rester solidaire. «Nous avons souffert et pleuré ensemble, nous avons travaillé ensemble, marché ensemble et c'est ensemble que nous poursuivrons la route.»

Soirée réconfortante

Par ailleurs, durant toute la veillée, les citoyens et les visiteurs ont pu circuler dans le parcours de la «Marche du vent». Ce chemin de bois, construit tout juste devant la scène du drame, a permis aux gens de se recueillir.

Des stations musicales avaient été installées afin d'agrémenter la route des visiteurs.

La soirée a culminé avec une marche nocturne et une minute de silence à 1h16 du matin après la messe, heure que la catastrophe s'est produite un an plus tôt.

Pour l'occasion, tous les gens portaient une étoile lumineuse à leurs vestes. «Des étoiles qui ont illuminé leur marche dans la nuit».

Le long cortège d'environ 2000 personnes s'est lentement dirigé vers le centre sportif avant de se disperser. Un peu partout, des petits groupes se sont recueillis.

Devant l'ancien Musi-Café, cinq jeunes adultes se seraient, posés sur le chemin de fer.

Lentement, en silence, la foule a avancé devant la cicatrice qu'a laissée l'explosion d'un train rempli de pétrole un an plus tôt. Un périple afin d'essayer de «tourner la page».

[Edith]

Lac-Mégantic
Une grande accolade pour se rappeler de la tragédie
Des centaines de Méganticois participent à la commémoration
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Nicolas Lachance

Publié le: samedi 05 juillet 2014,




Le Jardin du 6 juillet a été le lieu de rassemblements émouvants. Cette jeune fille a participé à l’envolée de papillons en relâchant l’un des 400 insectes. De plus, 3000 fleurs ont aussi été plantées.


algré la souffrance et la tristesse toujours vives, des centaines de Méganticois ont participé aux activités de commémoration de la tragédie, dans l’espoir de jours meilleurs.

Les mains dans la terre à planter des fleurs, les pieds dans l’eau pour ensemencer le lac de poissons, les yeux rivés vers le ciel pour regarder s’envoler des papillons ou briller les étoiles... la première journée de commémoration a été un succès.

Durant toute la journée, les gens se sont rassemblés afin de discuter, se consoler et se rappeler les 47 victimes de la tragédie.

«Ce qu’on voulait, c’était se faire une accolade, tout le monde ensemble! S’unir, parce qu’on a besoin de s’unir pour passer à travers tout ça», a expliqué, émotif, Béland Audet du comité organisateur, qui a lui-même perdu beaucoup d’amis il y a un an lorsque le train a explosé. «Tout le monde a perdu […] Alors, on veut vivre ce premier anniversaire réunis», signale-t-il.

Redonner la vie

L’air, la terre, le ciel étoilé et l’eau sont les éléments qui ont été «souillés» par la tragédie, a relaté la mairesse Colette Roy-Laroche lors du coup d’envoi des activités, indiquant que «ce weekend permettra, de façon symbolique, de redonner la vie aux éléments qui ont été touchés».

D’ailleurs, cet appel à la population a été entendu. Des dizaines de familles se sont déplacées afin de participer à la «renaissance» de la ville.

Sur le coup de midi, les petits ont rapidement été conquis par l’ensemencement des 5000 poissons dans le lac Mégantic.

«Les poissons, ils vont aller dans l’eau et ils vont devenir plus gros», a candidement affirmé la jeune Pamélie Fortier. Pour la fillette et sa petite sœur, cette journée servira à tourner la page sur des images d’horreur, vues il y a un an alors qu’elles étaient chez leurs grands-parents.

«Elles se faisaient garder pas très loin du centre-ville et elles ont été réveillées et évacuées, se rappelle leur maman, Guylaine Saint-Pierre. Elles ont vu la boule de feu […] La grande n’a pas pu dormir durant une semaine», a-t-elle expliqué, se souvenant d’avoir été très inquiète pour ses «amours». «C’est important de faire partie des commémorations et d’essayer de tourner la page.»

Ensemble

Entre-temps, la foule s’est transportée près du centre sportif pour la plantation de 3000 fleurs dans le nouveau Jardin du 6 juillet et pour l’envol de 400 papillons. Partout, les gens se faisaient des accolades et riaient ensemble.

«Je trouve que c’est un beau geste de planter des fleurs. C’est un signe de vie», a mentionné le paysagiste François Lessard.

[Edith]

Une situation pire qu’à Lac-Mégantic pourrait se produire
Les wagons DOT-111 bannis au Canada pourraient circuler aux États-Unis
CA_MarieJoelleParent
Marie-Joëlle Parent @

Journal de Montréal, Publié le: samedi 05 juillet 2014,



NEW YORK |

Les villes américaines attendent depuis un an que le gouvernement bannisse les wagons-citernes DOT-111, comme ceux qui ont explosé à Lac-Mégantic. Puisque c’est déjà le cas au Canada, on craint maintenant que ces wagons non sécuritaires aboutissent sur les chemins de fer aux États-Unis.

[Edith]

Actualité

Lac-Mégantic
Gagner à la loterie de la vie
Agence QMI

Publié le: dimanche 06 juillet 2014,



LAC-MÉGANTIC - Il y a un an, la vie d'Yvon Ricard, comme celle de tous les Méganticois, changeait dramatiquement.

«C'est vraiment une loterie de la vie. Je suis content d'avoir gagné cette loterie-là. J'étais à six secondes de la mort», a dit le chansonnier qui jouait au pub Musi-Café le soir de la tragédie à Lac-Mégantic.

«C'est comme une cassette qui joue tout le temps», a raconté l'homme à TVA Nouvelles, un an après le drame du 6 juillet 2013.

Le temps a bien fait les choses pour le chansonnier. «Finalement, ça va bien mon cheminement. J'ai passé par des moments assez durs au début.»

Une soirée impossible à oublier

«J'ai beaucoup de ''flashbacks'' de la soirée», avoue Yvon Ricard.

Parmi les victimes de la tragédie, il y avait son meilleur ami, Guy Bolduc. «Je le vois souvent dans ma tête. J'ai de la misère à imaginer qu'il est décédé», confie le Méganticois. Il lui aura fallu du temps, mais Yvon Ricard a fait le deuil de son meilleur ami.

Prendre la vie du bon côté

La tragédie de Lac-Mégantic a changé la vie du chansonnier. Au quotidien, le père de famille a appris à prendre la vie comme elle vient.

«Maintenant, je prends la vie à 100 miles à l'heure. Je ne m'en fais plus avec rien, je prends la vie du bon côté.»

La tragédie du 6 juillet 2013 a aussi rapproché Yvon Ricard de ses enfants et de sa femme.


                                                                                                                                                                                  

suite  6 juillet 2014

Lac-Mégantic
Des étoiles qui brillent en silence
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Nicolas Lachance

Publié le: dimanche 06 juillet 2014





LAC-MÉGANTIC |

Solennellement, la population de Mégantic s’est recueillie dans la nuit, à l’heure exacte où le train a déraillé un an plus tôt. Un moment de grâce sous un ciel étoilé.


À 1 h 16, dans la nuit du 6 juillet, la population a marché. Le silence était profond. Pour l’occasion, tous les participants portaient une étoile lumineuse à leurs vestes. «Des étoiles qui ont illuminé leur marche dans la nuit».



Un an après le tragique déraillement de train qui a emporté 47 âmes de la communauté de Lac-Mégantic, le long cortège d’environ 2000 personnes s’est lentement dirigé vers le centre sportif avant de se disperser. Un peu partout, des petits groupes se sont recueillis.



Lentement, en silence, la foule a avancé devant la cicatrice qu’a laissée l’explosion d’un train rempli de pétrole un an plus tôt. Un périple afin d’essayer de «tourner la page».



Triste souvenir

Juste avant, la mairesse Colette Roy-Laroche, dans un discours poignant et digne, s’est adressée directement à sa population la nuit dernière, leur demandant d’embrasser l’avenir et de tendre les mains vers l’avant.



Devant elle, des centaines de citoyens attentifs, fragiles et peinés, avaient pris place dans l’église Saint-Agnès,



«la maison familiale», comme le dit souvent l’abbé Steve Lemay.



Près de l’autel se trouvaient les portraits des victimes disparues lors de l’explosion.








À 1 h 16, dans la nuit du 6 juillet, la population a marché. Le silence était profond. Pour l’occasion, tous les participants portaient une étoile lumineuse à leurs vestes. «Des étoiles qui ont illuminé leur marche dans la nuit».

[Edith]

Lac-Mégantic | 1 an plus tard
Tourner la page pour mieux se souvenir

Nicolas Lachance

Publié le: dimanche 06 juillet 2014,



LAC-MÉGANTIC
| Malgré le désir de tourner la page, les Méganti-cois
ont dû commémorer le premier anniversaire de la tragédie
devant un centre-ville encore anéanti, rendant le
«deuil interminable».



Il y a un an, c’était la panique à Lac-Mégantic.
Les flammes ravageaient encore le centre-ville
et les disparus se comptaient par dizaines.



Aujourd’hui, les Méganticois se sont rassemblés
dans l’église Sainte-Agnès lors d’une cérémonie
commémorative empreinte d’émotion, où la plupart
des familles endeuillées se sont recueillies
pour souligner la vie.



D’ailleurs, Mgr Luc Cyr, du diocèse de Sherbrooke,
en a profité pour présenter le petit Elliot, six mois.



Toujours dans le ventre de sa mère en juillet 2013,
il avait réveillé sa maman la nuit du drame en lui donnant
des coups de pied.
Elle avait ainsi pu réveiller son copain
et se sauver des flammes.



Tout au long de la célébration, l’homme d’Église et les
intervenants ont rendu hommage à la vie qui renaît
de cette catastrophe, évoquant le week-end réussi
de commémoration qui s’est conclu.



«En ces jours de
commémoration, notre communauté ose la vie nouvelle:
elle a semé des fleurs, ensemencé notre lac et libéré
des papillons», a relaté Mrg Cyr.


Reste que pour les familles des victimes, la cicatrice
laissée par le déraillement du train au centre-ville
empêche toutefois de conclure leur deuil. Pour apaiser
leur peine, Mrg Cyr, a présidé une messe solennelle axée
sur les chants religieux et le message de Dieu qui a été
envoyé à la population. Un mémorial a enfin été dévoilé
durant la cérémonie: un grand livre de granit pour les
47 victimes du déchirement de Lac-Mégantic.




Haie d’honneur


Une heure avant le début de la célébration, des pompiers
venus de partout en Amérique ont fait une haie d’honneur.



Un geste important pour les pompiers qui s’étaient déplacés
pour aider leurs collègues au moment de la tragédie.



Les sapeurs de Québec étaient notamment représentés.
«Pour nous, ç’a été très marquant, ç’a été le plus gros
événement de notre carrière»



explique Hans-Érik Dufresne,
un pompier spécialisé en matières dangereuses qui a rapidement
été appelé à travailler sur la scène de crime.



«Je ne pense pas revivre ça dans ma vie.
Revenir ici, c’était très important.
Un an après, la plaie est encore béante.»


Des dizaines de spectateurs


À l’extérieur, quelques dizaines de citoyens ont assisté à
la messe présentée sur l’écran géant, juste devant la
cicatrice du centre-ville en ruine. «Être ici en famille, c’est
démontrer le soutien que je veux apporter à notre communauté,
notre soutien aux gens les plus affectés.
C’est notre processus de recouvrement et de deuil»,



a expliqué Daniel Hamann, affirmant avoir vécu de très
près la tragédie il y a un an.
«On voyait le feu de chez nous.
On se demandait jusqu’où ça allait brûler.
On s’estime chanceux. Malheureusement, un de mes
employés à l’usine est décédé.»





« On oubliera jamais les victimes dont les noms sont écrits dans la pierre. […] Le travail de reconstruction, la protection de l’environnement, l’aide aux proches des victimes, tout ça va continuer. » - Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard

« Ce que je souhaite à toute notre communauté, c’est de retrouver la paix. Je vous souhaite de garder le courage, de garder l’espoir et de continuer de croire que nous reconstruirons notre ville, encore plus belle que jamais. » - La mairesse Colette Roy Laroche

[Edith]

Lac-Mégantic
Labeaume et Coderre seront là en renfort
Les maires sont prêts à soutenir Colette Roy-Laroche dans ses actions futures
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Nicolas Lachance

Publié le: dimanche 06 juillet 2014,



Les maires de Québec et de Montréal, Régis Labeaume et Denis Coderre, ont assisté à la cérémonie de commémoration à Lac-Mégantic hier et ont assuré la mairesse Colette Roy-Laroche de leur soutien



LAC-MÉGANTIC | Hésitant à se prononcer sur la lenteur des travaux et l’urgence d’une voie de contourne­ment ferroviaire, les maires de Québec et de Montréal ont indiqué qu’ils aideraient la mairesse, quel que soit le dossier, mais seulement si elle le réclame.

«Je ne suis pas le maire de la place, je ne veux pas me mêler du débat. Honnêtement, si Colette me demande de l’appuyer dans ce qu’elle voudrait, elle, on va le faire», a affirmé, avec retenue, le maire de Qué­bec, Régis Labeau­me, présent lors de la cérémonie de commémoration.

Néanmoins, le message était clair: c’est aux gens de Lac-Mégantic de s’entendre sur ces sujets.

«Si les gens de Lac-Mégantic, par Colette, nous demandent de l’aide. On va faire preuve de solidarité et on va le faire», a dit Denis Coderre, le maire de Mont­réal, qui en était à sa première visite à Lac-Mégantic

Travail avancé

Entre-temps, le maire Régis Labeau­me estime que, bien qu’il reste énormément de travail à accomplir à Lac-Mégantic, les choses ont tout de même évolué. «Ça ne va jamais assez vite, on comprend. Mais comparativement à ce que j’ai vu au début, il s’agit d’un très gros changement», a souligné le maire de Qué­bec. À l’époque, il avait traversé la zone rouge avec la mairesse Colette Roy-Laroche. Un moment très marquant pour les deux politiciens.

[Edith]

Actualité | Politique

Lac-Mégantic
60 millions $ pour reconstruire le centre-ville

Agence QMI

Publié le: dimanche 13 juillet 2014



Sur la photo, le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau.


LAC-MÉGANTIC – Québec fournira une aide supplémentaire de 60 millions $ pour la reconstruction et la relance de Lac-Mégantic, plus d’un an après la tragédie ferroviaire qui a détruit une partie de la localité.
Cette somme, disponible dès maintenant, s’ajoute aux différents programmes d’aide déjà prévus.

Le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, a indiqué dimanche matin que l’argent contribuera à indemniser les victimes, à permettre la reconstruction du centre-ville et à la revitalisation du secteur Fatima.

Le tout dans le but d’aider les résidents à «reprendre une vie normale» et à assumer des coûts directs pour lesquels il n'existe aucune autre forme de soutien financier.

M. Moreau a souligné l’importance de «reconstruire un milieu de vie à l’image des gens qui habitent cette ville», lors du point de presse auquel participaient aussi la mairesse de Lac-Mégantic, Colette Roy Laroche, ainsi que les députés Pierre Paradis et Ghislain Bolduc.

Une partie de la somme, soit 37 millions $, ira aux propriétaires et commerçants dont les bâtiments se trouvent dans la zone sinistrée.

«Tous vont bénéficier d’avantages intéressants afin de se relocaliser ici, à Lac-Mégantic», a souligné M. Moreau. Ceux qui souhaiteront partir auront droit à une compensation équivalente à la valeur marchande de leur terrain.

«Le gouvernement respectera les choix démocratiques des citoyens pour leur avenir», a-t-il ajouté.

Le reste de l’argent ira à la décontamination des sols et la revitalisation du secteur Fatima.

Ces nouvelles sommes s’ajoutent aux 35 millions $ annoncés par le gouvernement fédéral en décembre dernier, toujours pour la reconstruction à Lac-Mégantic. Le premier ministre du Québec,

Philippe Couillard, avait indiqué que le gouvernement continuerait à soutenir la reconstruction, le 6 juillet dernier lors des activités de commémoration de la tragédie.

[Edith]

Actualité | Transports

MMA
La MMA a vendu ses actifs à très bas prix
Jean-Louis Fortin
Jean-Louis Fortin @

Journal de Montréal, Publié le: mardi 15 juillet 2014,



La compagnie ferroviaire impliquée dans la tragédie de Lac-Mégantic vient de se débarrasser de ses actifs québécois pour à peine un dixième de leur valeur, a appris le Journal.

[Edith]

MMA | Lac-Mégantic
L’acheteur de la MMA a eu un train d’essence à la dérive
Hugo Joncas
Hugo Joncas

Publié le: mercredi 16 juillet 2014




Le nouveau propriétaire du réseau de la Montréal, Maine & Atlantic (MMA) a lui aussi connu d’importants problèmes de sécurité. En 2009, un train appartenant à une de ses compagnies a même déraillé et laissé s’échapper 31 000 litres d’essence.

[Edith]

Actualité | Transports

Wagons-citernes
New York impose l’étiquetage public des wagons-citernes
CA_MarieJoelleParent
Marie-Joëlle Parent @

Journal de Montréal, Publié le: mercredi 16 juillet 2014,






NEW-YORK |

Un an après la tragédie de Lac-Mégantic, New York ordonne aux compagnies ferroviaires de rendre publiques les informations sur le contenu de leurs wagons-citernes.

L'agence de sécurité intérieure de l’État a refusé les demandes des compagnies ferroviaires qui voulaient garder secret le contenu de leurs wagons de pétrole brut.

Selon les compagnies de chemins de fer, l'information n’est pas cruciale et elle est déjà fournie aux services d’urgence locaux, rapporte Associated Press.

De plus, la divulgation de ces informations, comme l’horaire des trains, l’itinéraire et le contenu pourraient causer des problèmes de sécurité, avancent ces compagnies.

En juin dernier, le gouvernement fédéral américain a demandé aux compagnies ferroviaires qui transportent du pétrole provenant de la formation de Bakken dans le Dakota du Nord, d’informer les services d'urgence de chaque État sur le contenu des trains et leur horaire. C'est ce pétrole que transportait le train qui a explosé à Lac-Mégantic l’été dernier.

Cet ordre préventif du Department of Transportation s'applique aux trains qui transportent plus d'un million de gallons de pétrole, soit environ 35 wagons citernes.

Pas d’exception

New York ne fera pas exception. Jérôme Hauer, de l’agence de sécurité intérieure de New York a dit que les compagnies ferroviaires ne pourraient pas obtenir d’accords spéciaux de non-divulgation.

L'État a conclu que les informations fournies ne nécessitent pas de mesures de sécurité supplémentaires pour assurer la protection du public.

Le quart des chemins de fer de l’État de New York sert à transporter du pétrole brut le long des grands cours d'eau. Ces chemins de fer traversent des villes comme Albany, Plattsburgh et Syracuse.

[Edith]

Actualité | Société

Catastrophes | Aide aux sinistrés
L’aide aux sinistrés atteint des records
L’augmentation des catastrophes majeures fait exploser la facture gouvernementale
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Nicolas Lachance

Publié le: dimanche 20 juillet 2014,



Jamais la facture liée aux catastrophes naturelles et humaines n’a été aussi élevée alors que Québec a versé 213 mil­lions $ aux sinistrés au cours des trois dernières années, a appris Le Journal

[Edith]

locomotives de la MMA
Vente aux enchères de locomotives de la MMA: la SQ intervient

Brian Daly / Agence QMI

Publié le: mercredi 23 juillet 2014




La Sûreté du Québec (SQ) a fait retirer des enchères, une des locomotives impliquées dans la tragédie de Lac-Mégantic qui devaient être vendues dans la liquidation des biens de Montreal, Maine and Atlantic Railway (MMA).

La locomotive, une «GE C-30-7», faisait partie d’un lot de 28 locomotives qui devaient être liquidées en août prochain dans le Maine.

Le commissaire responsable de l’enchère, Adam Jokisch a expliqué que des policiers de la SQ avaient pris contact avec son bureau mercredi afin de demander le retrait de l’enchère, du véhicule de plus de 20 mètres (67 pi).

«Apparemment la police provinciale a saisi la locomotive afin d’approfondir l’enquête pour les besoins de la cause judiciaire», a dit M. Jokisch.

La sergente Aurélie Guindon a confirmé à l'Agence QMI que la Sûreté du Québec fait des démarches pour bloquer la vente.

«Je ne peux pas vous confirmer quels items sont visés, mais je peux vous dire que des démarches sont en cours pour bloquer la vente de certaines locomotives pour la durée des procédures judiciaires».

Un ingénieur de train de la MMA et deux de ses collègues font face à une douzaine de chefs d’accusation de négligence criminelle causant la mort.

Le déraillement et l’explosion du train, en juillet 2013, avaient fait 47 morts.

MMA, qui fait face à de nombreuses poursuites au civil et à des réclamations d’assurance gigantesques en lien avec ce drame, a déclaré faillite l’année dernière et a été vendu à Central Maine & Quebec Railway (CMQ).

La flotte de train de MMA sera vendue aux enchères le 5 août prochain à la gare de triage de Milo dans le Maine.

Au moins une autre locomotive qui se trouvait sur les rails au moment de la catastrophe de Lac-Mégantic se retrouve dans le lot qui doit être vendu.

Certaines des unités vendues ont près de 40 ans d’âge, mais le commissaire à l’enchère ne croit pas qu’il s’agit d’un élément qui risque de dissuader d’éventuels acheteurs. «Les locomotives, tu peux toujours les réparer ou les réusiner pour les réutiliser», a expliqué M. Jokisch.

[Edith]

Actualité | Monde

Transport Ferroviaire
Les DOT-111 bannis aux États-Unis
Nouvelles règles proposées pour le transport ferroviaire de liquides inflammables à partir de 2017
CA_MarieJoelleParent
Marie-Joëlle Parent @

Journal de Montréal, Publié le: mardi 29 juillet 2014




La catastrophe de Lac-Mégantic a montré que les wagons-citernes DOT-111 n’étaient pas sécuritaires pour le transport du pétrole.

NEW YORK | Les États-Unis suivent l’exemple du Canada et veulent retirer, d’ici deux ans, les wagons-citernes DOT-111, ceux mis en cause dans la tragédie de Lac-Mégantic.

Le gouvernement américain a finalement dévoilé son ambitieux projet de loi sur la sécurité dans le transport ferroviaire des liquides inflammables.

D’ici le 1er octobre 2017, les wagons DOT-111, ceux utilisés pour transporter du pétrole de la région de Bakken au Dakota, devront être modernisés ou retirés des voies ferrées.

On estime qu’environ 23 000 de ces wagons seront retirés et 66 000 seront modernisés. Au Canada, l’ultimatum a été fixé un peu plus tôt, à mai 2017.

Par contre, aux États-Unis, les wagons DOT-111 qui transportent de l’éthanol et d’autres liquides moins dangereux pourront rester sur les voies jusqu’en 2018 et 2020 respectivement.

L’augmentation du trafic ferroviaire de matières dangereuses en inquiète plus d’un aux États-Unis.

De 2011 à 2014, la Pipeline and Hazardous Materials Safety Administration (PHMSA) a répertorié 32 déraillements de trains de matières dangereuses.

Meilleure étiquetage

Il y a eu des accidents majeurs au Dakota du Nord, en Alabama et en Virginie.

Le projet de loi de plus de 200 pages propose, en outre, un meilleur étiquetage du contenu des wagons et une limite de vitesse de 80 km/h à l’ensemble du pays.

Les exigences proposées s’appliqueraient à n’importe quel train avec plus de 20 wagons-citernes de pétrole brut.

Certains dirigeants de municipalités traversées par des chemins de fer voient des lacunes dans les nouvelles règles.

«Le diable est dans les détails. Les accidents récents ont démontré les effets dévastateurs de l’explosion de quelques wagons. Neuf accidents de trains sur

13 contenaient moins de 20 wagons de pétrole ou d’éthanol», dit Karen Darch, mairesse de Barrington en Illinois.

Le projet de loi est maintenant ouvert pour une période de consultations publiques de deux mois. Le règlement final est attendu pour janvier 2015.

Quelques règles proposées par le gouvernement américain pour le transport ferroviaire des liquides inflammables.

Les trains transportant plus d’un million de gallons de pétrole brut en provenance de la région de Bakken au Dakota devront informer les services d’urgence de chaque État du trajet des trains et de leur contenu.
Ce type de pétrole est considéré par le gouvernement américain comme étant plus volatile que le pétrole brut traditionnel. C’est ce pétrole que transportait le train qui a explosé à Lac-Mégantic.
La vitesse des trains devra être réduite à 80 km/h à l’ensemble du pays. Pour les wagons qui ne sont pas mis à jour en terme de sécurité, la vitesse limite serait fixée à 64 km/h et 48 km/h, dépendamment du produit qu’ils transportent.
Pour les wagons-citernes construits après le 1er octobre 2015, le projet de loi propose l’augmentation de l’épaisseur de la coquille du wagon de 1cm à 1,42 cm et l’ajout d’un système de freinage électronique et d’une protection contre le retournement.
Le coût de modernisation d’un wagon est évalué à environ 30 000$. Les wagons existants devront se soumettre à ces conditions où disparaître des voies ferrées d’ici cinq ans, dépendamment du produit qu’ils transportent.
Si le projet de loi est adopté, il pourrait représenter des coûts de plus de 151 millions de dollars pour le secteur privé.
Le transport de pétrole brut aux États-Unis a augmenté de 423 pour cent entre 2011 et 2012.
En 2008, 9500 wagons de pétrole brut traversaient le pays. En 2013, ce nombre a grimpé à 415 000.
En l’absence de nouvelles règles, le gouvernement américain a calculé les coûts de futures catastrophes ferroviaires. Les dommages pourraient s’élever à 13,7 milliards de dollars d’ici les 20 prochaines années.

Source: Pipeline and Hazardous Materials Safety Administration

[Edith]

Catastrophe
Lac-Mégantic redoute les cancers
On craint que les produits chimiques aient des conséquences comme celles du 11 septembre
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Nicolas Lachance

Publié le: jeudi 07 août 2014,




Des citoyens de Lac-Mégantic craignent que les premiers répondants de la tragédie de

Lac-Mégantic, ainsi que les résidents vivant à proximité de la zone rouge, développent des

cancers au cours des prochaines années.

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